Tous cavaliers a besoin d'accéder aux 3 dimensions* du mouvement

Accéder facilement aux 3 directions spatiales* dans nos déplacements nous aide à accéder à notre fonctionnement cérébral optimal.


*Haut/bas (et inversement), Gauche/Droite (et inversement), d'avant en arrière (et inversement)...

Le travail de découverte de soi conduit à jongler avec 3 aptitudes, fondamentales en équitation, que le mouvement offre : l'équilibre, la locomotion et la coordination sensori-motrice.

A force de nouvelles découvertes, le cavalier complète sa connaissance de lui-même et construit peu à peu sa propre carte motrice (plus fine). Cette carte motrice personnelle lui servira de support fondamental au développement de ses aptitudes de cavalier. La physiologie humaine se réorganise continuellement pour accomplir au mieux les tâches demandées. C'est en se basant sur l'observation du cavalier en mouvement dans les 3 dimensions que l'on peut comprendre le fonctionnement de celui qui apprend.

 

Tous cavaliers (et être humain en l'occurence) ont besoin d'un cerveau, d'un cœur et de courage ! Il est donc essentielle d'accéder aux 3 dimensions de mouvement et de fonctionner au sein de ces 3 dimensions :

- la latéralité (d'un côté à l'autre) pour accéder au cerveau,

- le centrage (haut/bas) pour accéder au cœur

- la focalisation (avant/arrière) pour accéder au courage! 

Le centrage (haut/bas) et l'intelligence émotionnelle

Ressentir, stabiliser et organiser !

C'est là que s'équilibrent  les joies, les passions (tous cavaliers sait au combien l'équitation et le cheval en sont), l'enjouement, les relations (point essentiel entre le cavalier et son cheval), les associations entre les faits et les personnes (oh la la!).

 

Cet équilibre CORPS-ÉMOTIONS permet au cavalier d'être plus présent au moment vécu (idéal avant un parcours, un cours ou une balade), d'être en relation avec ses sensations et d'être organisé pour agir efficacement (ça évitera les va et vient entre le casier et le coin pansage quant on est en mode stress).

 

Jouer avec son équilibre (statique ou en mouvement), s'amuser à se pencher, à s'étirer, à pousser, à tirer, à se retourner, à pivoter, à porter (mais zut c'est ce qu'on fait quand on a l'occasion de préparer personnellement son cheval) tous cela prépare la mise en place des capacités de planification, d'organisation et d'alignement. Atteindre l'équilibre dans la notion de centrage confère au cavalier l'accès à une certaine sécurité émotionnelle et lui permet de gérer ses relations avec aisance.

 

En cas de déséquilibre, le cavalier peut se trouver en situation de débordement émotionnelle et relationnel, il sera dés lors submergé d'émotions et dans l'impossibilité de gérer quoi que ce soit ou tout à fait coupé de ses ressentis (organisation difficile, distraction, confusion, éparpillement, difficulté de mémorisation, etc.)

Quelles sont mes émotions? Je suis agité(e), inquiet, dispersé(e)... Il est possible de renforcer la stabilité émotionnelle ainsi que l'équilibre haut/bas grâce à des exercices corporels spécifiques


La focalisation (avant/arrière) et l'attention

Sentir, participer et comprendre !

La vie de cavalier évolue individuellement afin d'expérimenter, d'atteindre des objectifs et de se projeter de façon la plus efficace possible. Cette capacité à prévoir, à mobiliser une intention et à trouver un sens fait partie du schéma de survie de l'homme : la sécurité.

 

Ce sentiment de sécurité, le cavalier y accède par sa capacité à anticiper les choses et par la mise en mouvement (réaction) de son corps. Bien souvent, notre 

incapacité à réagir (en mouvement) ou à faire confiance à notre corps, est à l'origine à comprendre, à nous exprimer, à interagir avec notre environnement ou simplement à vivre l'instant.

 

Cet équilibre CORPS-MOUVEMENTS prépare aux attitudes cognitives de l'anticipation, de la compréhension et de l'attention.

 

Atteindre l'équilibre dans la dimension de la focalisation permet au cavalier de mieux prendre conscience de ses besoins physiques et facilite son accès à son sens logique et à ses capacités d'analyse. Il peut dés lors passer du détail à l'ensemble du contexte pour ainsi attribuer un sens à ce qu'il expérimente et éveiller sa compréhension. 

 

En cas de déséquilibre, le cavalier peut se sentir perdu dans le contexte et se voir privé de son accès à son sens logique et d'analyse (on a tous un jour eu l'impression de perdre ses moyens!)

Où suis-je dans l'espace? Je suis contracté(e), lourd(e), raide! Il est possible de retrouver cet équilibre avant/arrière grâce à des mouvements spécifiques!


La latéralité (gauche/droite) et le traitement de l'information

Penser, traiter et communiquer!

C'est l'intelligence qui traite de l'information, c'est là que se construit notre manière d'entrer en communication.

 

En coordonnant les deux côtés du corps, le cavalier éveille simultanément la coopération entre les canaux sensoriels (yeux, oreilles, mains, pieds) et la communication entre les deux hémisphères de son cerveau, ce qui accroit ses capacités cognitives.

 

La coordination sensorimotrice entre le regard, l'écoute, la préhension d'un objet et le développement des capacités à attraper, lâcher, rapprocher, éloigner, assembler des objets, rendent possible le dialogue verbal intérieur et accroissent nos expériences spatiales et sensorielles, de manière à pouvoir les ré-expérimenter par la suite.

 

Cet équilibre CORPS-PENSÉES permet au cavalier de se sentir "entier" et en sécurité, la coordination œil main s'affine. Le cavalier peut sans effort accédé à son potentiel et à sa créativité. Chez le cavalier inquiet, les canaux sensoriels se concurrencent et s'inhibent les uns les autres, des inversions se manifestent (erreur de parcours, de reprise, erreur de calcul de foulées, etc.) 

Qu'est-ce que je vois? J'entends? Je comprends? Mes observations sont-elles claires? Il est possible de retrouver l'équilibre gauche/droite grâce à des exercices corporels spécifiques.


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